Sachez d’avance que les desserts sont fabuleux. La Torta della Nonna, une tarte au miel de fleurs sauvages, aux pignons et au mascarpone vanillé, évoque une tarte au beurre revenue d’un séjour en Italie avec de la classe. Et le blé Red Fife se fait relooker dans le tiramisu, couches de tendre gâteau éponge au blé ancestral, de crème pâtissière, de chocolat, d’espresso, de rhum brun et de brandy italien.
Le chef Rob Rossi a revu son resto à viande Bestellen avec l’aide du studio de design Guido Costantino. Ils ont trouvé le juste milieu entre élégance et simplicité, comme Rossi dans son menu. Murs tendus de laine italienne grise, accents cuivrés et planchers de terrazzo font la salle, où un chariot d’amaros éclairé à la bougie invite à l’apéro. C’est l’endroit où observer la cuisine s’activer, depuis le bar du chef et de préférence tiré à quatre épingles et en sirotant un léger et amer Giulietta Spritz fait d’Aperitivo Bèrto de la distillerie Quaglia, au parfum de zeste d’orange et de gentiane. L’olive sur bâton a sa propre assiette cerclée d’or pour le noyau.
Panées, frites et saupoudrées de pecorino, les olives de Castelvetrano enrobées de saucisse douce mettent du Missoni sur l’éternel hors-d’œuvre. Le poulpe grillé aux haricots cannellini crémeux reçoit juste assez d’acide d’une salsa verde aux câpres, au citron et aux herbes. Arrosez-le d’une falanghina de Campanie au nez de miel, tirée d’une carte qui couvre l’ancien monde, mais cible l’Italie.
« On a vu qu’ils étaient gravés qu’après les avoir polis et repolis », nous dit notre serveur à propos des élégants couverts vintage. Ce pourrait être la devise ici : polir et repolir pour que brillent à nouveau des mets familiers.